Kélibia (قليبية)

est une ville côtière du nord-est de la Tunisie. Située à la pointe de la péninsule du cap Bon, à une centaine de kilomètres de Tunis via Menzel Bouzelfa, elle est la troisième ville du gouvernorat de Nabeul après Nabeul et Hammamet. Elle est le chef-lieu d'une délégation et d'une municipalité comptant 43 209 habitants en 20042. Elle est par ailleurs un important port de pêche avec une production annuelle de 15 000 tonnes de divers produits de la mer, dont environ 15 % de la production tunisienne de poisson3 ; Kélibia est particulièrement spécialisée dans la pêche au lamparo3. Ses belles plages, dont La Mansoura, en font une destination touristique prisée. Le muscat de Kélibia, vin fruité et sec produit dans la région, est réputé à travers le pays Étymologie[modifier] Kélibia est située sur une élévation du cap de Taphitis, qui a quelque ressemblance avec la forme d'un bouclier, d'où le fait qu'elle prenne les noms grec de aspis et latin de clypeus. Appelée Clypea ou Clupea à l'époque où elle appartient à la province romaine de Byzacène4, la lettre p est plus tard transformée en lettre b par les Arabes qui ne prononcent pas cette lettre. Antiquité[modifier] La cité est fondée sous le nom de Clypea par Agathocle de Syracuse à l'époque où il procède à son invasion avortée en Afrique du Nord. Après le départ d'Agathocle, les Carthaginois conservent cette cité forte. En 256 av. J.-C., Marcus Atilius Regulus, l'ayant occupé au cours de la Première Guerre punique, la prend pour base de ses opérations qui avaient pour objectif de vaincre Carthage ; après avoir ravagé le cap Bon, l'offensive romaine s'achève l'année suivante par un échec cuisant et peu de soldats regagnent l'Italie6,7. Au cours de la Troisième Guerre punique, dernière guerre que se livrent les Romains et les Carthaginois, le consul Lucius Calpurnius Piso Caesoninus assiège la ville mais suite à la résistance de cette dernière, il se trouve forcé de se retirer8. Elle est transformée en colonie romaine par Jules César9 en 45 avant J.-C.. Selon Pline l'Ancien, Clypea devient par la suite une ville libre possédant un port de qualité dans lequel la flotte romaine peut se mettre à l'abri et qui, par sa position, est importante pour la navigation. On voit à ce jour les ruines de l'ancienne ville entre la colline et la mer et des restes de fortifications romaines dans l'enceinte de la citadelle élevée en haut de la colline. Des parties considérables du quai et du môle de l'ancien port sont également conservées.

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